Lors du dernier Conseil des ministres, Emmanuel Macron a averti les Français qu’ils devaient se préparer à une « Grande bascule ». Cette grande bascule de l’histoire en cours qui pourrait avoir des allures de Grand bond en avant  maoïste exigera des « choix forts », a ajouté le chef de l’Etat qui annonça encore la « fin de l’abondance », ainsi que la « fin d’une forme d’insouciance ».

La crise sanitaire, la guerre en Ukraine et la crise climatique, ainsi que d’autres causes, comme la pénurie énergétique, justifieraient les changements de grande ampleur qui nous attendent. Beaucoup se contenteront de ces explications et se résigneront à subir, sans rechigner, les temps particulièrement difficiles qui s’annoncent. Pour ceux qui ne se satisfont pas du narratif officiel, Monsieur Macron n’a fait qu’annoncer la nouvelle étape d’un projet subversif global conçu en coulisses par l’oligarchie supranationale dont il est le prête-nom.

Ce projet est celui du Great Reset, la grande réinitialisation économique et sociale du monde qui prépare, sous couvert d’une transition écologique instrumentalisée, la radicalisation du capitalisme de connivence. Ce dernier amorce une subtile évolution vers une sorte de socialisme de marché à la chinoise, lequel se caractérise notamment par la mise en oeuvre d’un strict contrôle social. Les observateurs lucides ne sont pas surpris par l’annonce d’une grande bascule, car tout a été révélé, en 2020, par le livre de Klaus Schwab, Président du Forum économique mondial de Davos, Covid 19, la grande réinitialisation.

Dans cet ouvrage programmatique, Klaus Schwab estimait nécessaire de « faire basculer le système vers une nouvelle norme favorable à la nature ». Il écrivait aussi qu’«  il faut envisager l’évolution des modes de consommation (…) La consommation ostentatoire pourrait tomber en disgrâce ». Monsieur Macron ne fera donc qu’appliquer, en France, comme d’autres ailleurs, la feuille de route fournie par une oligarchie subversive qui a promu Klaus Schwab chef d’orchestre de la grande réinitialisation planétaire.

Puissent les naïfs ouvrir les yeux pour comprendre que loin de tous délires complotistes, nous allons entrer dans une ère néo-totalitaire qui se caractérisera notamment par le contrôle toujours plus poussé des masses et  par la perte de nombreux droits. La disparition progressive de la classe moyenne, soutien de la démocratie, l’entretien d’une peur latente pour maintenir les masses en état de sidération, la criminalisation des opposants ou la promotion du discours scientiste contre la vraie science pour justifier les choix parfois délirants du pouvoir constitueront d’autres caractéristiques des heures sombres qui s’annoncent.

A terme, la propriété privée pourrait être menacée. Parmi les « huit prévisions pour 2030 », publiées, en 2021, par le Forum de Davos, on pouvait lire : « Vous n’aurez rien et vous serez heureux ». Les plus pessimistes veulent voir dans cette phrase énigmatique l’annonce d’un projet économique collectiviste qui servira plus à renforcer le contrôle du pouvoir sur des masses mises dans la dépendance de l’Etat total, qu’à assurer l’égalité citoyenne.

La grande bascule, c’est un projet d’aliénation des masses conçu par une hyperclasse mondialisée dont les membres conserveront leurs libertés devenues privilèges. Aujourd’hui, le pouvoir n’est plus au service du peuple, comme cela est naturel en démocratie, mais contre lui, à l’instar de ce que l’on observait autrefois dans les pays communistes où des minorités violentes exerçaient une odieuse tyrannie sous le faux prétexte du progrès social et rééduquaient les masses apeurées qu’ils prétendaient servir.