Il ne se passe pas une semaine sans que l’actuel maire de Béziers, Robert Ménard, le fondateur du journal non politiquement correct, Boulevard Voltaire, ne nous surprenne par sa capacité de soumission au pouvoir macronien.
Après s’être fait propagandiste de la vaccination en éructant son venin contre les non-vaccinés, il exprime désormais ses regrets et sa honte pour avoir autrefois osé être non politiquement correct sur le thème sensible de l’immigration.
Son épouse, Emmanuelle Duverger-Ménard, députée, s’est quant à elle abaissée par son vote en faveur du passe vaccinal, une décision ignominieuse qui permit d’exclure de leurs droits des millions de Français, une première depuis 1944.
Chez celui qui a croisé autrefois les Ménard, voir leur soumission actuelle au politiquement correct macronien suscite la consternation. C’est le cas pour l’auteur de ces lignes qui participa aux débuts de l’aventure Boulevard Voltaire en publiant une cinquantaine d’éditos.
Je me souviens de ce jour du début de l’année 2013, dans une brasserie du XVème arrondissement. Là, nous étions quelques premiers contributeurs réunis autour de Robert Ménard, de Dominique Jamet, un ancien du Quotidien de Paris, et d’Emmanuelle Duverger que j’avais cru être l’attachée de presse du premier avant d’apprendre qu’elle en était la femme.
Le couple cherchait alors à rebondir. Robert Ménard qui venait d’être viré de RTL pour ses provocations et son épouse qui semblait se chercher encore comptaient sur Boulevard Voltaire pour relancer leurs ambitions.
L’objectif du quotidien en ligne était de provoquer le politiquement correct encore très étouffant en ces premiers mois du quinquennat de François Hollande. Dans nos contributions, nous ne nous privions pas de choquer avec l’envie de faire le buzz. Il y avait un petit côté Agitprop dans notre démarche.
Et le ton de Boulevard Voltaire était si impertinent que le modéré Dominique Jamet prit rapidement ses distances.
Puis, en 2014, Robert Ménard est devenu maire de Béziers, tandis qu’Emmanuelle était élue députée de l’Hérault, en 2017. L’embourgeoisement changea l’esprit du couple. Il se dit que Robert Ménard fantasme aujourd’hui sur un portefeuille ministériel.
Ce qui explique qu’on ait pu voir récemment le couple Ménard s’énamourer du chef de l’Etat passant par Béziers. Madame Duverger-Ménard, roucoulante, assurait le Président Macron que « c’est un beau cadeau que vous nous faites de venir nous voir ».
Finalement, Robert et Emmanuelle Ménard ne sont pas ce qu’ils paraissaient être autrefois.